L’histoire de la manufacture du Québec se présente en deux phases principales. Pour chacune d’elles, le développement industriel fut un propulseur de développement économique, démographique et social. En l’honneur de la Saint-Jean, faisons un saut dans le temps pour en apprendre plus sur l’évolution de la manufacture québécoise de 1815 à aujourd’hui.
Les débuts de l’industrialisation : 1850 – 1905
Jusqu’au milieu du 19e siècle, la société québécoise est encore rurale, car la majorité des habitants vivent à la campagne. Seuls 15% de la population québécoise vit dans les villes, dont Québec et Montréal qui sont encore très peu développées.
C’est en 1850 que l’agriculture se modernise grâce à la machinerie agricole. Ajouter à cela, c’est à ce moment que le développement industriel de Montréal s’amorce. Ces deux évènements marquent un tournant pour la société québécoise. Les premiers signes de la manufacture sont alors manifestes. En effet, dans les régions, l’agriculture commerciale va graduellement s’imposer pour finalement remplacer l’agriculture de subsistance.
Le progrès de la manufacture du Québec s’appuie sur des avancées technologiques telles que les chaînes de montage, les machines à vapeur et l’électricité, qui ont révolutionné les méthodes de production. De plus, le développement des réseaux de transport a joué un rôle essentiel. À cette époque, les chemins de fer au Québec et au Canada connaissaient une expansion fulgurante, ouvrant ainsi des régions auparavant inaccessibles et facilitant les échanges commerciaux et les communications.
De nombreuses banques et des compagnies d’assurance se sont établies et ont ouvert leurs portes à Montréal. Ces établissements, comme la Banque de Montréal fondée en 1817, ont favorisé la mise en œuvre de projets industriels grâce à des financements adéquats. Les industries implantées à Montréal ont ainsi bénéficié de l’accès à des réseaux de transport rapide et efficace. Parallèlement, l’utilisation croissante de l’énergie hydraulique a permis aux industries d’alimenter leurs usines à moindre coût, contribuant ainsi à une augmentation significative de l’efficacité de la production. Ces éléments ont été des catalyseurs essentiels pour le démarrage du processus d’industrialisation dans la région.
Les premiers domaines à se développer étaient étroitement liés aux matières premières telles que le bois, le fer et les meuneries. Parallèlement, la manufacture de chaussures est née.
L’industrialisation s’accélère
Le début du 20e siècle marque une période de croissance et de prospérité pour la manufacture du Québec. L’électricité commence à remplacer la vapeur en tant que principale source d’énergie dans les usines, marquant une transition technologique majeure.
L’industrialisation s’accélère aussi, stimulée par une demande croissante de produits manufacturés. À Montréal, l’industrie se diversifie rapidement. De nouveaux domaines émergents tels que le textile, les vêtements, l’alimentation, l’acier et le tabac. Certaines usines montréalaises se lancent dans la production de matériel lourd pour le transport. À cette époque, Montréal produit à elle seule la moitié des biens industriels du Québec, regroupant ainsi près du quart de sa population.
Le développement industriel de la ville de Québec s’intensifie également. Cette expansion industrielle entraîne une urbanisation généralisée à travers la province, stimulant le développement économique et social de diverses régions.
L’essor économique se poursuit
De nouvelles industries émergent à proximité des ressources naturelles telles que le bois, le cuivre, l’amiante et l’aluminium. Le développement de l’hydroélectricité contribue également à cette industrialisation, avec la construction de nouveaux barrages dans des régions telles que la Mauricie, le Lac-Saint-Jean et l’Outaouais.
Cependant, les industries manufacturières légères restent prédominantes, notamment le textile, l’habillement, la chaussure, le tabac et l’alimentation. Avec l’arrivée de nombreux immigrants, le développement de l’ouest du Canada et l’urbanisation croissante, la demande pour ces produits connaît une augmentation notable.
Les industries sont déjà solidement établies dans les villes québécoises, et la province bénéficie de l’essor économique aux États-Unis. Le Canada et le Québec voient leur économie se développer simultanément grâce aux investissements et au marché américains. Une vague d’immigration en provenance d’Europe de l’Est, la création de deux nouvelles provinces et les progrès techniques contribuent également à cette croissance.
D’autres villes québécoises abritent également des manufactures axées sur l’industrie légère, telles que le textile à Sherbrooke et Trois-Rivières, ainsi que la chaussure à Québec.
L’industrie manufacturière aujourd’hui
À la fin des années 1990 et au début des années 2000, de nombreuses entreprises adoptent des logiciels ERP pour accroître leur efficacité et pour obtenir une efficience accrue de leurs opérations.
Aujourd’hui, le Québec a largement dépassé ses modestes débuts pour devenir un leader nord-américain dans le domaine manufacturier. L’industrie manufacturière québécoise, qui représente la deuxième plus importante industrie de la province, contribue à hauteur de 13% du PIB, soit 49 milliards de dollars, à notre magnifique province.
Nous pouvons être fiers de ce que nous avons accompli et de notre savoir-faire québécois. Bonne Saint-Jean!
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